La roue des émotions : comment elle a changé ma vie

J’avoue avoir longtemps hésité avant de publier cet article. Et puis je me suis rappelée que j’écrivais sur ce blog pour partager exactement ce que j’aurais aimé voir ou entendre il y a quelques années. Parce que la santé mentale et les émotions à l’heure actuelle, c’est comme si c’était tabou, ou un signe de faiblesse, dans tous les domaines que ce soit personnel ou professionnel. 

Pendant longtemps j’ai cru que j’étais bizarre et que j’avais un problème. Je voulais qu’on me découvre une maladie juste pour pouvoir mettre un mot sur le mal être que je ressentais. 

En réalité, il s’agissait de mes émotions. Que je ne savais pas reconnaître. Et comme tout ce que nous ne connaissons pas nous fait peur, j’étais effrayée. Effrayée par moi même, par ce qui se passait en moi, ce qui avait besoin de sortir. J’étais « trop » ou « pas assez » tout en essayant d’être « normale ». Alors j’ai lutté, beaucoup, pour essayer de trouver des échappatoires, des moments de répit mentaux, il fallait que ça s’arrête, que le mal être général cesse. Il fallait qu’un jour j’arrête de me dire en boucle -mais quand est ce que je vais aller bien ? Qu’est ce que j’ai fait pour être « comme ça » ? J’ai l’impression d’être différente et que personne ne me comprends, pourquoi ? 

Cette période a été longue, vraiment très longue. 

Au cours de ces années, j’ai usé et abusé de l’agressivité, des excès en tout genre, de la passivité, du je-m’enfoutisme, de l’insolence, et j’en passe. 

J’ai beaucoup cherché de solutions auprès de professionnels en tout genre. J’attendais que quelqu’un me dise : « ok, tu as ça, ou tu es ça ». J’avais besoin que l’on me dise « tu es comme ci ou comme ca » pour que j’arrive à me définir, et à envisager des pistes d’action. J’en parle souvent, de cette peur qui me paralyse au carrefour des décisions. 

J’ai aussi beaucoup usé et abusé de compulsions alimentaires. L’hyperphagie. Un enfer sur terre. Et je crois que le pire, c’est l’incompréhension de l’entourage. Qui veut bien faire, qui essaie de bien faire. Je me retrouvais donc avec un mal être psychologique, et des complexes physiques à la pelle. Avec pour seule ligne directrice de devoir trouver « la motivation » nécessaire à perdre du poids, de me « contrôler », d’arrêter d’être « comme ça ». Parce que « c’est quand même pas bien compliqué, quand on veut on peut ». 

Sur le papier oui. Dans la réalité, ça n’a pas marché comme ça pour moi. 

J’ai donc passé une bonne partie de ma vie à chercher des solutions à l’extérieur (médecins, thérapeutes, psychologues et psychiatres, énergéticiens, kinésithérapeutes, et j’en passe). 

Jusqu’à ce que … roulement de tambour … je tombe par hasard sur ça : la roue des émotions. (Celle ci est très simple, et me correspond à moi. Il en existe beaucoup d’autres sur internet, plus complètes, avec plus d’écriture ou plus de dessins…).

La roue des émotions et des besoins

Honnêtement, je me suis sentie tellement bête devant quelque chose qui était si simple. J’ai eu l’impression que quelqu’un venait d’allumer la lumière. En particulier sur les besoins générés par les émotions, et donc les solutions que je pouvais mettre en place. De façon claire, schématisée. Cela faisait de tout ce brouhaha quelque chose de finalement « simple », j’arrivais enfin à trouver le bout de la pelote. 

C’est comme ça que j’ai commencé à explorer le domaine des émotions, comme une enfant, à partir de choses très simples et en partant de la base. J’ai d’abord appris à les reconnaitre, à les accepter, et ensuite les comprendre, pour les vivre correctement. Sans les ignorer, ou les minimiser. Mais plutôt à comprendre pourquoi elles arrivaient, à travailler sur les causes de ces réactions, sur mes schémas de pensée et les automatismes lié à tout un tas de trucs. J’ai remonté le fil de la pelote en quelque sorte. 

J’ai donc commencé à chercher et à trouver les solutions en moi. Je décris tout ça en quelques lignes ici, dans la réalité ce sont des heures de réflexions et de podcasts écoutés, des centaines de pages lues sur le sujet, d’autres centaines de pages écrites dans mes carnets…

Pour être honnête, j’ai adoré toutes mes séances thérapeutiques quelles qu’elles soient car ce sont elles qui m’ont fait avancer sur ce chemin de la découverte de moi même. Et il m’arrive encore d’avoir recours à un de ces praticiens, de façon ponctuelle, sur un sujet ciblé. Mais bon sang, si quelqu’un m’avait foutu ce truc sous le nez, en m’expliquant que j’avais le droit de ressentir des choses, et pas simplement « contrôle toi »…. 

Bon allez, rangeons les violons ! Aujourd’hui je ne dirais pas que je ne regrette rien parce qu’honnêtement je ne souhaite le mal-être à personne. En revanche toutes ces années de recherche m’ont tellement ouvert l’esprit, fait avancer dans un sens dont je n’arrivais même pas à envisager le 1/100ème que j’ai vraiment à coeur de partager ça avec ceux qui pourraient en avoir besoin, ou pour qui ça parle un tout petit peu. 

Et si ça n’aide ne serait-ce qu’une personne, alors c’est Banco. 

Quand on commence à chercher, on est pas certain de trouver exactement ce que l’on croit chercher. On embarque pour une sacrée aventure, la vie en fait… 


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Une réponse à « La roue des émotions : comment elle a changé ma vie »

  1. […] un état affectif, un trouble subit, une agitation passagère, plus ou moins intense. Il en existe 7 principales : la joie, la surprise, la peur, la colère, le dégoût, la tristesse et le mépris. Ces 7 […]

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